Participer à un atelier ou à un club d’activités de la MJC, c’est d’abord rencontrer des personnes autour d’une activité commune dans un espace dissocié de ses obligations quotidiennes. C’est aussi découvrir de nouvelles pratiques, prendre du plaisir à partager, faire de nouvelles expérimentations et développer des compétences.
Les clubs ou ateliers d’activités
Les actions proposées par les MJC sont réparties en domaines d’activités. Cette structuration ne constitue pas l’ossature du projet MJC. Elle facilite sa mise en œuvre : la gestion des activités et leur lisibilité.
Dans chacun de nos champs d’intervention, il est essentiel de maintenir une démarche pédagogique qui soit à la fois stimulante, créative et épanouissante. Les clubs d’activités s’affirment comme des lieux d’expériences individuelles et collectives mettant en évidence la diversité des pratiques, les multiples façons de penser et d’agir au sein d’un environnement partagé. Les singularités de chaque participant produisent des expressions culturelles qui se croisent et participent ainsi à la construction de nouvelles formes de cohésion sociale.
Les clubs ou ateliers se caractérisent par la pratique régulière d’activités culturelles et artistiques, de détente physique et mentale, mais aussi sportives, artisanales et créatives, puis scientifiques et techniques, ou encore linguistiques et gourmandes…
L’intention est moins de générer des expert-es de telle ou telle discipline que de participer à former des individus sensibles, critiques et éclairés. La création ou le maintien des relations sociales et conviviales importent autant que le contenu des activités.
Une réflexion collective
La crise sanitaire, l’évolution des modes de vie des adhérents, les travaux sur l’accompagnement de groupes artistiques en amateurs, le renouvellement de nos actions et projets dans les MJC demandent à réinterroger le domaine d’activité phare des MJC : les clubs et ateliers de pratiques artistiques et culturelles.
Quel modèle économique ? Quelle commande pédagogique ? Quelle relation aux adhérent-es ? Quelles coopérations avec les intervenant-es de ces clubs ? Comment en faire un espace d’engagement ? Pouvons-nous concevoir de nouveaux formats ?
Pour essayer d’y répondre, nous avons mis en place un groupe de réflexion sur ce sujet. Imaginés dans le projet associatif de la FRMJC Occitanie, les cycles prospectifs permettent des échanges entre bénévoles, professionnel-les et volontaires autour de thématiques clés. L’enjeu est d’élaborer des rendus qui bénéficient à l’ensemble du réseau.
Comment tout a commencé
Nous avons utilisé un “arbre à problèmes”. Cet un outil méthodologique permet de schématiser, cerner et expliciter très graphiquement la situation problématique. Il nous oblige à se poser les bonnes questions pour identifier les causes principales et secondaires ainsi que les conséquences et les effets secondaires.
L’enjeu
La perte de sens est vécue par certains acteurs MJC dans le réseau comme un malaise. Il y a souvent un écart entre les pédagogies de l’émancipation et de l’épanouissement que l’on prône dans l’éducation populaire et les contenus dispensés dans les clubs et ateliers dans nos structures. Ce postulat nous a permis d’en tirer quelques premières réflexions :
- Il existe un vrai manque de lisibilité des projets MJC lié aux objets de communication que l’on produit, conçus trop souvent autour de notions comme “l’offre d’activités” en lien avec une “politique tarifaire”.
- Le lien avec les intervenant-es ne véhicule pas forcément une vraie commande pédagogique. Sont-ils suffisamment impliqué-es dans l’élaboration de nos projets associatifs ?
- Les relations aux adhérent-es. Pouvons-nous améliorer les parcours d’engagement afin de motiver les “usagers” à devenir “acteur-trices” ?
Le webinaire
La question du comment
Au regard des différents enjeux économiques, socio-culturels puis politiques et stratégiques, les participant-es au cycle ont tiré plusieurs éléments de synthèse :
Il faut trouver des solutions pour diminuer la part de gestion administrative : dans la vie d’une activité, on cerne le besoin d’augmenter la flexibilité des propositions faites aux adhérent-es. Cette flexibilité passera par un allégement de la logistique…
- Le concept de PASS : des ateliers techniques et d’apprentissages, des mises à disposition d’espaces, des services (à imaginer)
- Le concept d’atelier open space avec le croisement d’adhérents, de professionnels, de personnes en insertion, etc. (sur un modèle FabLab qui propose chaque semaine des openlab)
- Le concept de la semaine Chamboule : une fois par an les adhérents vont découvrir une autre pratique que pour celle à laquelle il est inscrit à l’année.
- La programmation d’un atelier/club : sur un format atelier le premier trimestre puis glissement sur un format club avec un accompagnement du groupe à être autonome.
D’un point de vue pédagogique, nous cernons l’importance de :
- Distinguer le club et l’atelier. L’un ayant nécessairement besoin d’un apport technique et pratique, et l’autre pouvant en bénéficier de manière optionnelle puisqu’il rassemble plutôt des amateur-trices autour d’une passion commune.
- Mettre en place un cahier des charges auprès des intervenant-es sur leur posture, leur capacité à être à l’écoute des demandes des participant-es et à mettre à disposition leurs savoir-faire pour permettre une plus grande autonomie sur le long terme.
Cette dynamique implique indirectement de créer et d’animer une communauté d’intervenant-es en favorisant les projets transversaux, en proposant un plan de formation, en les impliquant dans l’ensemble des actions de la MJC.
Pour aller plus loin
Accédez au CR du premier cycle ici
Accédez à un support Powerpoint qui reprend les éléments principaux